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L'Impact

L’Académie française: Ce que c’est.

 

La nouvelle est trépidante, excellente, galopante: l’entrée  du canado-haitien Dany Laferrière à l’Académie française. A 60 ans, il va rejoindre les “immortels” - privilège discerné seulement  aux meilleurs des meilleurs, à la crème de la crème - d’un “club”  qui est à priori le gardien de la langue française.

Pour donner à ses lecteurs une perspective de la nouvelle fonction que va remplir Dany au sein de ce corps prestigieux, Haiti Connexion Network leur offre une vue à vol d’oiseau de ce qu’est l’ Académie Française. L’essentiel au sujet de cette institution est tiré de Wikipédia.

 

 

“L’Académie française, fondée en 1635 sous le règne de Louis XIII par le cardinal de Richelieu, est une institution française dont la fonction est de normaliser et de perfectionner la langue française. Elle se compose de quarante membres élus par leurs pairs. Intégrée à l'Institut de France lors de la création de celui-ci le 25 octobre 1795, elle est la première de ses cinq académies.

La mission qui lui est assignée dès l’origine est de fixer la langue française, de lui donner des règles, de la rendre pure et compréhensible par tous. Elle doit dans cet esprit commencer par composer un dictionnaire : la première édition du Dictionnaire de l'Académie française est publiée en 1694 et la neuvième est en cours d'élaboration.

L'Académie française rassemble des personnalités marquantes de la vie culturelle : poètes, romanciers, hommes de théâtre, critiques, philosophes, historiens et des scientifiques qui ont illustré la langue française, et, par tradition, des militaires de haut rang, des hommes d’État et des dignitaires religieux.

Si la plupart des membres de l'Académie française sont originaires de l'Hexagone, certains d'entre eux viennent de l'étranger. Ainsi, par exemple, le 12 décembre 2013, l'Académie a élu au premier tour l'écrivain québécois d'origine haïtienne Dany Laferrière.

Définir les normes de la langue française

La première mission est d'enregistrer et d'étudier toutes les variations de tournures, de prononciation et d'orthographe, puis d'en dégager la forme la plus cohérente qui puisse servir de norme aux imprimeurs, aux rédacteurs des lois et des documents administratifs, à l'enseignement. Pour s’en acquitter, l’Académie a travaillé dans deux directions:

Recueillir la nomenclature des mots, de leur prononciation, de leur orthographe et de leur sens pour éditer un dictionnaire lexicographique.

Le même travail avait été entrepris pour établir la Grammaire de l'Académie dont la publication sera reportée d'année en année.

Aujourd’hui, elle continue ce travail en préparant la prochaine édition du Dictionnaire de l'Académie française qui fixe l’usage de la langue, mais aussi en faisant des recommandations et en participant aux différentes commissions de terminologie.

Fidèle à sa mission originale d'établissement des normes de la langue officielle, l'Académie française s'oppose à ce qu'il soit fait mention des langues régionales dans la Constitution française, selon une déclaration rendue publique le 12 juin 2008. En effet, selon les Académiciens, cette mention amènerait la France à pouvoir ratifier la Charte européenne des langues régionales ou minoritaires, ce qu'elle ne souhaite pas.

Imposer le standard

L'Académie française s'est toujours défendue d'être la créatrice de la langue, considérant que son rôle est uniquement de constater, de recueillir et de normaliser les usages. En cela, elle opérait de la même manière que les autres institutions royales, comme celles qui recueillaient les us et coutumes, et les codifiaient en lois sans se donner le droit d'en changer les dispositions.

L'Académie française détient pourtant de fait un pouvoir moral dans le domaine de la langue française : on la considère volontiers en France, en raison de son dictionnaire en constante reconstruction, comme autorité naturelle pour décider du bon usage en matière de langue française : nomenclature des mots, orthographe et même règles de grammaire.

Cette autorité est concurrencée en premier lieu par des ministères français comme celui de l'Éducation nationale (circulaires sur les tolérances en matière de correction de l'orthographe aux examens [réf. nécessaire]) ou celui de la Condition féminine (texte sur la féminisation des noms de métiers [réf. nécessaire]), ensuite par certaines institutions de normalisation internationales, voire par une conception libérale qui donne une égale autorité à tous les éditeurs privés. Mais aussi par les décisions des autres pays francophones, en particulier le Canada dont la communauté est très vigilante à l'égard des anglicismes.

La dernière autorité s'avère en fin de compte l'usage : menée par quelques défenseurs inattendus dont François Cavanna et Delfeil de Ton, ordinairement peu enclins à soutenir l'ordre établi, la réforme de 1990 (« évènement » au lieu de « événement », etc.) fut fortement contestée et l'Académie, tout en indiquant que les modifications proposées possédaient une logique, entérina le fait qu'une résistance populaire s'y opposait.

Encourager les bonnes pratiques

La seconde mission de l’Académie Française, le mécénat, non prévue dans les statuts d'origine, procède de l'exécution des dons et legs qui lui ont été faits, déjà sous l'Ancien Régime.

Attribution de prix littéraires

Séance de remise des prix de l'Académie française en 2007 en présence d'une vingtaine d’académiciens.

Article détaillé : Prix de l'Académie française.

Ainsi, l’Académie française décerne actuellement chaque année environ soixante prix littéraires, dont le Grand prix de littérature de l'Académie française ;

le grand prix de la francophonie, décerné chaque année depuis 1986, qui témoigne de l’intérêt de l’Académie pour le rayonnement de la langue française dans le monde;

Lancement du site internet « www.direnepasdire.org

Créé en octobre 2011, le site www.direnepasdire.org rencontre le succès : chaque jour 200 à 300 personnes viennent prendre un cours de langue en ligne[réf. nécessaire]. Animée par le professeur Yves Pouliquen, la mise à jour du site est mensuelle et validée par la « Commission du Dictionnaire de l'Institution ».

Attribution de dons et subventions

L’Académie attribue aussi des subventions à des sociétés littéraires ou savantes, des œuvres de bienfaisance, des aides à des familles nombreuses, aux veuves, aux personnes défavorisées ou qui se sont distinguées par l’accomplissement d’actes de dévouement ainsi qu’un certain nombre de bourses : Jean-Walter-Zellidja, Neveux, Corblin, Damade.

Statut et organisation

Comme le constate la loi de programme pour la recherche de 2006, l'Académie française est une personne morale de droit public à statut particulier gérée par ses membres en assemblée, c'est-à-dire une institution publique centrale de l'État français.

Elle élit son secrétaire perpétuel qui, comme son nom l'indique, le reste jusqu'à son décès ou à sa démission. Cette permanence en fait le personnage le plus important de l'institution. Elle élit également, tous les trois mois, un président chargé de présider les séances.

Les “ immortels”

L’Académie française se compose de 40 membres élus par leurs pairs. Depuis sa fondation, elle a reçu en son sein plus de 700 membres (719 membres jusqu'en 2009). Elle rassemble des poètes, des romanciers, des hommes de théâtre, des philosophes, des historiens, des médecins, des hommes de science, des ethnologues, des critiques d’art, des militaires, des hommes d’État, des hommes d’Église, qui ont tous illustré particulièrement la langue française.

Les académiciens doivent leur surnom d’immortels à la devise « À l’Immortalité », qui figure sur le sceau donné à l’Académie par son fondateur, le cardinal de Richelieu, elle vise à l'origine la langue française et non les académiciens. Ils ont souvent été appelés à être des juges éclairés du bon usage des mots, et donc à préciser les notions et les valeurs dont ces mots sont porteurs. Cette autorité morale en matière de langage s’enracine dans des usages, des traditions, un faste. Rapidement, cette notion s'est étendue aux académiciens pour leur gloire posthume, l'immortalité littéraire étant conférée par le roi en échange de l'unification linguistique du royaume et son autonomisation par rapport à l'Église. À partir du xviiie siècle, les académiciens comme tous les écrivains développent une éthique qui ne se veut plus être au service du pouvoir mais gardent ce titre d'« immortels »19.

L’élection à l’Académie française est souvent considérée par l’opinion comme une consécration suprême. Cela dit, il a toujours existé une « contre-culture » menée par des auteurs que l'Académie a refusés ou qui ne sont pas proposés. Ces auteurs ne manquent pas de critiquer avec virulence l'Académie bien pensante et ses académiciens, qui espèrent vainement passer à la « prostérité » selon le mot de Jean Cocteau.

Edmond Rostand, lui-même académicien, tourne l'Académie en dérision dans Cyrano de Bergerac en évoquant avec ironie les membres oubliés de la première génération : « Porchères, Colomby, Bourzeys, Bourdon, Arbaud… / Tous ces noms dont pas un ne mourra, que c'est beau ! »

En 1980, Marguerite Yourcenar, romancière et essayiste, fut la première femme élue à l'Académie française. Depuis, l'Institution a accueilli Jacqueline de Romilly en 1988, Hélène Carrère d'Encausse en 1990, Florence Delay en 2000, Assia Djebar en 2005, Simone Veil en 2008, Danièle Sallenave en 2011 et Dominique Bona en 2013.

Le célèbre habit vert que les académiciens revêtent, avec le bicorne, la cape et l’épée, lors des séances solennelles sous la Coupole, a été dessiné sous le Consulat, dessin attribué au peintre Jean-Baptiste Isabey. Il est commun à tous les membres de l’Institut de France. Les « Immortelles » ainsi que les ecclésiastiques en sont dispensés, ainsi que du port de l'épée. Mmes de Romilly, Carrère d'Encausse, Delay et Veil ont cependant opté pour l'« habit vert » lors de leurs réceptions. Mme Carrère d'Encausse a été la première femme à porter l'épée, une arme créée pour l'occasion par l'orfèvre géorgien Goudji. Mmes Delay, Djebar et Veil ont également choisi de porter l'épée. Jacqueline de Romilly a reçu une broche symbolique après son élection à l'Académie des inscriptions et Belles-Lettres en 1975.

La qualité d’académicien est une dignité inamovible. Nul ne peut démissionner de l’Académie française. Tout au moins celui qui se déclare démissionnaire n’est-il pas remplacé avant son décès : Pierre Benoit, Pierre Emmanuel et Julien Green en sont des exemples.

Des exclusions peuvent être prononcées par l'Académie pour de graves motifs, notamment entachant l’honneur. Ces exclusions au cours de l’histoire ont été rarissimes. Plusieurs furent mises en œuvre après la Seconde Guerre mondiale pour faits de collaboration : Charles Maurras, Abel Bonnard, Abel Hermant, Philippe Pétain"(…)

Extraits collectés par Carl Gilbert

Source: Wikipédia

 

 

Article lié: Académie française : Dany Laferrière, nouvel immortel http://www.lemonde.fr/culture/article/2013/12/12/dany-laferriere-elu-a-l-academie-francaise_4333599_3246.html

 

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